A l'aube de la prochaine réglementation thermique 2012, applicable à partir du 1er janvier 2013, les choix constructifs de nos maisons doivent aujourd'hui répondre à une logique d'habitat sain et économe. Pleins feux sur ces matériaux performants.
Objectifs du Grenelle de l'environnement obligent, les murs de nos maisons se doivent aujourd'hui de satisfaire un certain nombre d'exigences. Assurer la solidité de la construction d'abord, faire preuve d'une bonne inertie thermique ensuite, mais également favoriser l'économie d'énergie, veiller au respect de la santé de ses occupants et à la préservation de l'environnement. Loin d'être anodin, leur choix est donc devenu une réelle préoccupation côté professionnels comme particuliers.
À côté des maçonneries traditionnelles comme le parpaing ou la brique, celles de dernière génération se sont développées (brique Monomur®, béton cellulaire...) ouvrant la voie à la réalisation de murs porteurs assurant à la fois le rôle d'isolant et de régulateur thermique (isolation répartie). Une diversité qui ne rend pas toujours le choix aisé, car en plus de présenter des performances équivalentes en terme d'économie d'énergie, la plupart de ces matériaux affichent peu ou prou des vertus écologiques.
La construction en briques Monomur®
Mise au point par des industriels de la terre cuite, la brique Monomur® est un système constructif complet qui permet de réaliser un mur à la fois porteur et isolant.
Principe de la construction en briques Monomur®
Allier les qualités mécaniques et thermiques de la terre cuite au pouvoir isolant de l'air grâce aux multitudes de petites alvéoles qui constituent le bloc. Résultat, au-delà de 30 cm d'épaisseur, aucune isolation supplémentaire ne sera nécessaire. Ajoutons à cela que le bloc Monomur® agit comme un véritable régulateur thermique : il emmagasine la chaleur diurne pour la restituer la nuit. Aux beaux jours, il agit comme un climatiseur naturel : la maison reste fraîche quand il fait chaud dehors.
Des vertus écologiques
Outre sa capacité à réguler la température intérieure de votre logement, le bloc Monomur® garantit durablement la qualité de l'air intérieur et la salubrité de votre construction. Écologique, il ne dégage aucun composé organique volatil, il est également insensible à l'humidité et n'autorise pas le développement de moisissures.
Côté mise en oeuvre, l'assemblage des blocs se fait selon la technique dite de la pose « à joints minces ». À l'aide d'un rouleau, on applique un joint de mortier de quelques millimètres d'épaisseur : le travail est plus facile, plus rapide et réclame près de trente fois moins de mortier que l'ancienne méthode dite à « joints épais ». Un bon point pour l'environnement.
Les maisons en béton cellulaire
Fabriqué à partir de matières premières naturelles, il résulte d'un mélange de sable siliceux broyé fin, de ciment, de chaux de haute qualité et de poudre d'aluminium. C'est l'introduction de cette poudre d'aluminium qui permet d'obtenir par réaction chimique la formation de milliards de petites bulles d'hydrogène piégées dans la masse. L'air y est donc inerte et c'est cette porosité qui confère au matériau toutes ses qualités thermiques.
Les atouts du béton cellulaire
Remarquable isolant, véritable régulateur thermique, il limite l'écart de température jour/nuit et l'hiver, il restitue la chaleur emmagasinée par les murs durant la journée. De plus, l'homogénéité du procédé permet de réduire, voire de supprimer les ponts thermiques, sources de déperditions importantes. Les blocs de béton cellulaire présentent différentes épaisseurs, de 25 à 50 cm pour le Monomur Thermopierre®. Avec ce dernier, pas besoin d'isolation rapportée. Ce qui offre un gain de place important, grâce à l'absence de doublage.
Autres atouts : le béton cellulaire est un matériau qui respire en laissant migrer la vapeur d'eau naturellement dégagée par les occupants et leurs activités quotidiennes. Cette hygrorégulation est essentielle pour éviter tout phénomène de condensation générateur de moisissures et de mauvaises odeurs.
Quant à la mise en oeuvre, elle utilise la technique du joint mince qui supprime l'emploi d'environ une dizaine de tonnes de mortier. Autre point fort, la légèreté du matériau qui facilite les chantiers. Notons aussi que le béton cellulaire est incombustible (classé MO) : il n'émet aucun composé organique volatil.
Le bois comme matériau de construction
L'un des plus vieux procédés de construction utilisés par l'homme pour se loger connaît un second souffle. Préoccupations esthétiques ou recherche de bien-être... aussi diverses et variées que soient leurs motivations, les acquéreurs de maisons en bois sont de plus en plus nombreux.
Le bois : très écologique
Il faut dire que sa bonne tenue sur le plan écologique en fait l'un des fleurons de l'habitat durable. Il s'agit en effet d'un matériau renouvelable, qui nécessite peu d'énergie pour sa transformation et génère donc peu de matières polluantes dans l'environnement. Par ailleurs, ses propriétés naturelles en font un champion de l'isolation thermique. À la condition toutefois d'opter pour une construction bois massif (par empilement ou en panneaux massifs) !
Pour les construction à ossature bois
En revanche, dans le cas d'une construction à ossature bois, il faudra nécessairement avoir recours à un isolant supplémentaire. Le système consiste alors à ériger une trame régulière et faiblement espacée de pièces verticales (les montants), et de pièces horizontales (les traverses ), le squelette de la maison en quelque sorte. Sur cette ossature sont ensuite fixés des panneaux bois garnis d'un isolant. La maison est préfabriquée en atelier puis transportée et montée sur le chantier. Le temps d'intervention et la mise hors d'eau et hors d'air sont de ce fait très rapides. Attention, pour une « éco-construction » digne de ce nom, il faut veiller à ce que les bois utilisés proviennent de cultures raisonnées sous nos latitudes et non d'essences exotiques importées dans des conditions déplorables pour l'environnement (label FSC ou la marque PEFC).
Autre point important, les traitements nécessaires à sa protection doivent être sélectionnés en fonction de leur impact environnemental car ils sont souvent agressifs.
Source : http://www.construiresamaison.com