C'est à Mégara, entre les dunes du golfe de Tunis et la lagune de Raouad, que s'est installée la famille Tomasso. Leur maison est méditerranéenne dans sa blancheur, dans ses pergolas qui laissent filtrer la lumière en lignes parallèles, dans ses ouvertures rectangulaires, dans la géométrie des volumes.
La Tunisie est présente partout dans cet espace accueillant, dans ces jeliz authentiques qui pavent les terrasses et les murs, dans ces fenêtres ajourées en pierre de Dar Chaâbane, dans la voûte croisée de la chambre à coucher du studio de l'étage. «Quand j'ai vu le maçon travailler la voûte, j'en avais la gorge serrée. Pas de plan, pas de marquage, rien : il avait dans les mains trois mille ans d'Histoire et de savoir-faire. Je lui ai juste demandé d'accentuer l'effet du croisement par des briques saillantes».
La maison de la famille Tomasso est un endroit où l'on travaille. Le rez-de-chaussée est un bureau-domicile ou un domicile-bureau selon la porte d'entrée que l'on emprunte. On peut accéder au bureau directement de l'extérieur en suivant un pan du jardin qui contourne la maison, ou alors à partir du salon. Un espace travail séparé du reste par une grande porte coulissante, où cohabitent deux architectes, Tomy et sa fille Stéphanie Chahed.
Dany me montre la cuisine : «Pourquoi sur l'évier il y a toujours une fenêtre ? C'est au dessus de la surface de travail qu'il en faut une ! C'est là où a besoin d'inspiration !».
On accède à la salle à manger par un passage en chicane, qui préserve toute son intimité à ce lieu central, à la fois par rapport à la cuisine et par rapport au salon.
Pour accéder à l'étage, on a le choix de passer, soit de l'extérieur, soit de l'intérieur, par des escaliers conçus à la manière des ali, étages des maisons arabes, avec rampe en fer forgé et jeliz sur les contremarches. En haut, un petit studio et une très grande terrasse comme prête pour les longues nuits d'été.
Source : http://www.archibat.info