Les rencontres avec les lieux ont toujours quelque chose de prédestiné. C'est parce qu'ils n'avaient pas trouvé de place à Marrakech où ils avaient pris l'habitude de louer, chaque année, une maison de vacances que Jean Meoul et Antoine Pialoux se retrouvèrent à Tozeur. Ils décidèrent de s'y installer sans trop savoir à quoi ils s’engageaient. Acheter une maison - deux, puis trois - s’avéra relever du parcours du combattant.
Trouver les maisons se révéla l’étape la plus facile. Il s’agissait, par la suite, d’en découvrir les propriétaires, d’en pister les héritiers et de réunir tous ces éléments épars, pour concrétiser. Au bout d’un an et demi, ils réussirent à recueillir les signatures de 88 héritiers qui possédaient à eux tous : 22 actes de propriétés. Pour les seuls 50m2 adjoints à la maison pour y creuser la piscine, il ne fallait pas moins de 14 signatures.
Jean Meoul et Antoine Pialoux avaient décidé de ne pas détruire les maisons qu'ils avaient acquises, mais de les réaménager, et de les restaurer en respectant l'habitat traditionnel tout en faisant une véritable démonstration esthétique.
Quatre ans plus tard et avec l'aide de l'architecte Ridha Rekik, le résultat montra que l'enjeu en valait la chandelle.
On a commencé par raccorder les maisons- ou bouts de maison- entre elles de façon cohérente. En créant une circulation pratique et un enchaînement harmonieux des espaces. Il en résulte une maison ouverte sur une enfilade de patios qui ponctuent le rythme de la demeure : patio, jardin, patio piscine, patio bassin qui, chacun offre un univers clos sur le quel s'articulent pièces à vivre ou pièces à recevoir, et où l'on aime à se retrouver à différents moments de la journée.
Source : http://www.archibat.info